Incendie à la cathédrale de Rouen : un joyau du tourisme en France sauvé des flammes

Article publié le 12 juillet 2024 par Julie
Ce qu'il faut retenir
  • Un incendie s’est déclaré à la cathédrale de Rouen le 11 juillet 2024.
  • L’intervention rapide des secours a permis de maîtriser le sinistre et d’éviter le pire.
  • La flèche en fonte et fer de la cathédrale a mieux résisté que celle en bois de Notre-Dame.
  • D’importants travaux de sécurisation et de restauration sont en cours depuis plusieurs années.
  • La cathédrale de Rouen reste un joyau du patrimoine français et un incontournable touristique.
Rouen Cathedrale Crédit photo : © Andréa Villiers

Le tourisme en France regorge de merveilles architecturales à découvrir lors de vos voyages, et la cathédrale de Rouen en Normandie en est un parfait exemple. Malheureusement, cet édifice gothique emblématique a été touché par un incendie le 11 juillet 2024, suscitant une vive émotion dans le monde entier. Cependant, grâce à l’intervention rapide des secours et aux travaux de sécurisation entrepris après l’incendie de Notre-Dame de Paris, le sinistre a été maîtrisé, préservant ainsi ce joyau du patrimoine français. Dans cet article, nous vous proposons de revenir sur cet événement marquant et de découvrir l’histoire fascinante de cette cathédrale, véritable trésor à ne pas manquer lors de votre visite à Rouen. Suivez notre guide touristique de Normandie pour savoir quoi faire à Rouen et plonger au cœur de ce monument d’exception, des premiers signes de l’incendie jusqu’aux conséquences sur le chantier de restauration en cours.

L’alerte et l’intervention des secours

C’est vers midi que les premiers signes de l’incendie ont été repérés. Des flammes visibles depuis le sol et une inquiétante fumée provenaient de la base d’un tronçon en restauration de la flèche de la cathédrale. Très vite, les images du sinistre se sont propagées sur les réseaux sociaux, déclenchant une vive émotion bien au-delà de Rouen. Mais le pire a été évité grâce à la réactivité des ouvriers présents sur le chantier, qui ont immédiatement déclenché les extincteurs de secours, et à l’arrivée rapide des pompiers du SDIS76. Ce sont en effet 70 soldats du feu et 40 engins qui ont été dépêchés sur place pour venir à bout des flammes. Dès 14h, ils ont pu annoncer que tout danger était écarté.

Une flèche historique résistante


Si les dégâts ont pu être limités, c’est aussi grâce à la nature des matériaux de la flèche de la cathédrale de Rouen. Contrairement à celle de Notre-Dame de Paris, en bois, elle est constituée depuis le XIXe siècle de fonte et de fer. Un choix audacieux pour l’époque, critiqué par certains comme Flaubert ou Maupassant, mais qui s’est révélé salvateur. Conçue par l’architecte Jean-Antoine Alavoine et achevée en 1882, cette flèche de 151 mètres fait de Notre-Dame-de-l’Assomption la plus haute église de France. Renforcée par de l’acier Corten dans les années 1970, elle a toutefois montré des signes de faiblesse conduisant au lancement d’un vaste programme de rénovation dans les années 2010.

Un chantier de restauration d’envergure

Le chantier en cours sur la cathédrale de Rouen est en effet d’une ampleur considérable. Soutenu par le plan de relance du patrimoine depuis 2020, il vise notamment à remplacer des dizaines de milliers de boulons, à refaire les connexions entre l’acier et la fonte, et à repeindre la flèche qui retrouvera sa couleur verte d’origine. D’importants travaux de sécurisation sont également menés, comme la pose de parois coupe-feu dans les combles et le renforcement des voûtes. Des dispositions qui ont montré leur efficacité lors de l’incendie du 11 juillet.

Une cathédrale chargée d’histoire

Si le sinistre a nécessité l’évacuation temporaire de l’édifice, empêchant d’admirer des trésors comme la sépulture de Rollon ou le cœur de Richard Cœur de Lion, la majestueuse façade occidentale de la cathédrale reste visible. Avec son impressionnant portail sculpté, elle a été immortalisée à de multiples reprises par Claude Monet, fasciné par les jeux de lumière sur la pierre. Cette célèbre série de toiles du peintre impressionniste témoigne de la place particulière qu’occupe Notre-Dame-de-l’Assomption dans le patrimoine français et normand. Construite à partir du XIIIe siècle, elle a connu de nombreuses vicissitudes, comme la destruction de sa flèche originelle par la foudre au XIXe siècle, mais a toujours su renaître de ses cendres.

Une mobilisation nationale

L’émotion et la mobilisation suscitées par l’incendie du 11 juillet illustrent l’attachement des Français à ce joyau architectural. La ministre de la Culture Rachida Dati, attendue sur place, a rapidement rassuré sur l’absence de risque d’effondrement et annoncé une évaluation des dommages, notamment sur les œuvres d’art déplacées par précaution. Cet événement, s’il a ravivé le traumatisme de l’incendie de Notre-Dame de Paris, a aussi mis en lumière les importants efforts entrepris ces dernières années pour sécuriser et rénover notre patrimoine religieux. Le plan de relance dédié, les dispositifs anti-incendies et la prompte réaction des secours ont permis d’éviter le pire et de préserver la majestueuse silhouette de la cathédrale de Rouen dans le paysage normand.

Grâce à la vigilance des ouvriers, à l’efficacité des pompiers et aux importants travaux de sécurisation et de restauration entrepris, la cathédrale de Rouen a échappé le 11 juillet 2024 à une catastrophe semblable à celle de Notre-Dame de Paris. Cet incendie, s’il a causé une grande frayeur, a rappelé la fragilité mais aussi la résilience de notre patrimoine, et la nécessité de poursuivre les efforts pour le préserver et le transmettre aux générations futures. Nul doute que Notre-Dame-de-l’Assomption, comme tant de fois dans sa longue histoire, saura se relever de cette épreuve et continuer à émerveiller visiteurs et fidèles.

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